"Tu es Cela - Plus proche que proche - Déjà là"
Quelques photos des différentes étapes, à rebours, qui ont précédées cette dernière
Pose du galon noir en continu - pas facile le collage du galon : angles, fils et traces de colle ; le biberon de colle permet néanmoins de restreindre les dégâts. Nous reconnaissons néanmoins quelques petits camouflages au marqueur noir sur le galon et quelques retouches de laque noire et aussi auparavant n'oublions pas quelques jurons.
Pose du galon - ici celui du dossier- on le maintient au préalable avec des aiguilles, afin de se rendre compte de son positionnement, de sa longueur. Cela permet également d'envisager les angles, leur pliage.
De façon brève, je dois m'améliorer pour les prochains sièges (S'il y en a ) en matière de finition galon...
Clouage définitif et arasage au ras des semences de 7 mm du tissu sur l'assise, pas d'environ 1 cm (semences de 9 mm sur les taquets) ; le dossier était alors déjà fini. On enlève au fur et à mesure les clous de 14 mm précédemment appointés pour tendre une première fois le tissu.
Tissu appointé avec des clous de 14 mm - la tension se fait de manière savante et progressive...(aller et retour entre le derrière et le devant après avoir appointé les taquets, puis les côtés en allant de l'avant vers l'arrière...)
J'ai fait en sorte que l'on puisse voir de l'arrière du fauteuil la tête du serpent après la pose du galon (un peu haut ce galon : 1,5 mm).
Sur les côtés on peut voir d'autres animaux que le tigre, et le serpent, notamment ces petits oiseaux bleus et verts, j'aurai aimé centrer différemment le tissu sur l'assise ou le dossier pour les laisser apparaître mais le mètre de tissu dont je disposais ne le permettait pas. Il en aurait fallu un peu plus.
Centrage tissu sur assise
Découpe ouate coton - elle est ici dédoublée, j'aurais pu la laisser entière, ce qui aurait donné plus de volume peut-être trop à mon goût mais forcément plus de moelleux. mais le confort ferme actuel du fauteuil ne me gêne pas. Normalement on ne découpe pas la ouate on la déchire au niveau des semences. Mais l'effet obtenu avec la ouate découpée me convient également.
"Mise en blanc" : La toile blanche est clouée. Elle recouvre la toile d'embourrure plus la piqûre de crin animal. En ce qui concerne le dossier, j'ai glissé de la ouate coton dessous, normalement c'est au-dessus de la toile blanche qu'on la positionne. Mais j'ai trouvé cela plus pratique - à tort ou à raison - pour confectionner le dossier.
"Mise en blanc" : la toile blanche est appointée sur les taquets et maintenue tendue par ailleurs grâce à des houzeaux, de grosses aiguilles à grosses têtes plantées dans l'assise.
Piqûre crin animal : couche de crin animal qui vient au dessus de la toile d'embourrure qui renferme le crin végétal ; le crin animal est ici cardé sur une trame ce qui rend la réalisation de la piqûre plus aisée. Je l'ai lié avec la ficelle à piquer aux couches précédentes en les traversant de part en part (jusqu'aux sangles) avec un carrelet droit (grande aiguille à piquer).
Les points de bourrelet : Derniers points sur la toile d'embourrure qui renferme le crin végétal : les points de bourrelet ou points arrières noués qui permettent de donner au bord de l'assise une grande fermeté et résistance. Il suit à l'extérieur de l'assise les deux lignes précédentes qui elles sont piquées en points avant. Ces trois lignes ont été piquées avec des carrelets (aiguilles à piquer) courbes. La tension des points de fond (au centre de l'assise) jusqu'à la ligne des points de bourrelet est progressive. On tend de plus en plus.
Les points de fond (au centre de l'assise) peuvent être à la fin du piquage des points de bourrelets détendus, pour donner un peu plus de volume au centre, ce que je n'ai pas fait, la forme obtenue me convenait. J'ai laissé la ficelle, si le prochain qui change le tissu souhaite garder ma toile d’embourrure ainsi piquée
Les points avant : deux lignes de points avant ont été effectuées à l'aide d'un carrelet (grande aiguille) courbe. Je ne les ai pas fait en continus. Poursuivant les points après les taquets
Dessins des lignes de piquage à la suite des points de fond (au centre de l'assise)
Points de fond.
Les points de fond permettent de resserrer le crin, de le compacter, de commencer à donner de la fermeté à l'assise. Les longueurs de ficelles mises en réserve permettent, si on le souhaite, de redonner du mou au centre de l'assise lorsque les points avant et arrière noués sont effectués.
La ligne en rouge partant du milieu de la traverse arrière jusqu'au milieu de la traverse avant permet de conserver le plus possible le droit fil de la toile d'embourrure tout au long des étapes, de l'emballage du crin végétal au rabattage de la toile d'embourrure (la toile d'embourrure est alors définitivement tendu). On s'est un peu précipité on a rabattu et coupé la toile d'embourrure un peu trop tôt, ce qui fait que nous manquions un peu de toile d'embourrure vers les taquets lorsque nous avons terminé de tendre la toile. Mais bon, cela n'a pas trop gêné les étapes suivantes. Nous nous précipiterons moins la prochaine fois.
Les houzeaux (grosses aiguilles à grosses têtes) permettent de repérer les points où piquer de part en part (jusqu'aux sangles) le fauteuil.
Emballage du crin végétal (avant)
Emballage - appointage de la toile d'embourrure avec des grosses semences puis rabattage de la toile (la toile est alors définitivement clouée) par la suite avec de plus petites semences
La ligne en rouge partant du milieu de la traverse arrière jusqu'au milieu de la traverse avant permet de veiller à conserver le plus possible le droit fil de la toile d'embourrure tout au long des étapes, de l'emballage du crin végétal au rabattage de la toile d'embourrure (la toile d'embourrure est alors définitivement tendue).
On s'est un peu précipité on a rabattu et coupé la toile d'embourrure un peu trop tôt, ce qui fait que nous manquions un peu de toile d'embourrure vers les taquets lorsque nous avons terminé de tendre la toile. Mais bon, cela n'a pas trop gêné les étapes suivantes. Nous nous précipiterons moins la prochaine fois.
Emballage crin végétal - côté 1 et côté 2. On pense à la forme définitive de l'assise ; on fait en sorte de ne pas trop voir les boules de crin végétal sous la toile, que le crin ne déborde pas de tous les côtés du siège. On répartit au besoin le crin à l'aide d'un outil que l'on nomme tire-crin de manière à obtenir une forme régulière qui épouse la forme du siège.
Entre l'emballage et le rabattage on peut aussi enlever ou rajouter du crin (par en dessous des boules)
J'ai dû recommencer cette partie là et la précédente, les boules de crin que j'avais effectuées lors de mon premier essai étaient visiblement trop grosses une fois emballées.
Confection des boules de crin végétal : on constitue des queues de renard (formes que doivent prendre le poignées de crin extirpées du sac), desquelles vous enlevez les morceaux trop durs de la matière végétale utilisée. Vous passez ensuite ces queues de renard dans les lacets par au-dessus et les roulez à la manière d'un bigoudi de manière à obtenir des boules. A chaque boule constituée vous resserrez votre lacet de manière à la maintenir en place.
Piquage des lacets destinés à accueillir le crin végétal, autour et au centre du siège
Dossier : tissu satin noir cloué. Nous avons par la suite posé par au-dessus une toile forte (trame moins lâche que la toile d’embourrure, puis du crin animal cardé fixé sur une trame. Crin que nous avons emballé d'une autre toile forte. Nous avons ajouté par dessus de la ouate coton dédoublée puis une toile blanche. (Voir résultat plus haut)
Toile forte clouée par dessus les sangles
Sanglage : nous avons choisi de mettre un maximum de sangles , ce qui explique que les sangles des côtés ayant moins de place à l'arrière se trouvent un peu pliées. Elles sont tendues à l'aide d'un tire-sangle de manière à ce qu'un bruit de tambour puisse se faire entendre lorsqu'on tapote dessus puis clouées. Il ne faut pas non plus replier le siège en tendant trop les sangles... Les sangles sont entrecroisées à la manière d'un damier
Laque noire : au moins 3 couches de peinture laquée noire (peut-être 4, je ne m'en souviens plus)
Pépère est sans doute un fauteuil de style Restauration datant en toute ou partie d'avant 1830. L'utilisation des ressorts en tapisserie d'ameublement commence à partir de 1825. Pépère n'en a jamais eu. En effet, si l'on retourne le fauteuil on voit que rien n'a jamais été cloué dessous comme par exemple une toile de protection dite jaconas que l'on trouve sur les fauteuils avec ressorts.
Ici c'est la toile forte posée sur les sangles qui doit empêcher les poussières de crin de tomber au sol sous le fauteuil.
Rebouchage des trous et couches successives de pâte à bois pour l'arrière qui était vermoulu après avoir passé plusieurs couches de xylophène sur l'ensemble du fauteuil
Fixation d'une planche pour consolider la traverse arrière vermoulue, elle m'a également servie de coffrage pour disposer plus aisément mes couches successives de pâte à bois ; j'ai évité le mastic, produit qui permet une exécution plus rapide mais qui est plus toxique que la pâte à bois.
Ponçage au papier de verre gros, puis moyen puis fin. Lavage entre chaque ponçage.