Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

"Tu es Cela - Plus proche que proche - Déjà là"

Des nouvelles de Pépère (suite)

Quelques photos des différentes étapes, à rebours, qui ont précédées cette dernière

Pose du galon noir en continu - pas facile le collage du galon : angles, fils et traces de colle ; le biberon de colle permet néanmoins de restreindre les dégâts. Nous reconnaissons néanmoins quelques petits camouflages au marqueur noir sur le galon et quelques retouches de laque noire et aussi auparavant n'oublions pas quelques jurons.

Des nouvelles de Pépère (suite)

Pose du galon - ici celui du dossier- on le maintient au préalable avec des aiguilles, afin de se rendre compte de son positionnement, de sa longueur. Cela permet également d'envisager les angles, leur pliage.

De façon brève, je dois m'améliorer pour les prochains sièges (S'il y en a ) en matière de finition galon...

 

 

 

Clouage définitif et arasage au ras des semences de 7 mm du tissu sur l'assise, pas d'environ 1 cm (semences de 9 mm sur les taquets) ; le dossier était alors déjà fini. On enlève au fur et à mesure les clous de 14 mm précédemment appointés pour tendre une première fois le tissu.

Des nouvelles de Pépère (suite)

Tissu appointé avec des clous de 14 mm - la tension se fait de manière savante et progressive...(aller et retour entre le derrière et le devant après avoir appointé les taquets, puis les côtés en allant de l'avant vers l'arrière...)

Des nouvelles de Pépère (suite)
Des nouvelles de Pépère (suite)

J'ai fait en sorte que l'on puisse voir de l'arrière du fauteuil la tête du serpent après la pose du galon (un peu haut ce galon : 1,5 mm).

Des nouvelles de Pépère (suite)

Sur les côtés on peut voir d'autres animaux que le tigre, et le serpent, notamment ces petits oiseaux bleus et verts, j'aurai aimé centrer différemment le tissu sur l'assise ou le dossier pour les laisser apparaître mais le mètre de tissu dont je disposais ne le permettait pas. Il en aurait fallu un peu plus.

Des nouvelles de Pépère (suite)

Centrage tissu sur assise

Des nouvelles de Pépère (suite)

Découpe ouate coton - elle est ici dédoublée, j'aurais pu la laisser entière, ce qui aurait donné plus de volume peut-être trop à mon goût mais forcément plus de moelleux. mais le confort ferme actuel du fauteuil ne me gêne pas. Normalement on ne découpe pas la ouate on la déchire au niveau des semences. Mais l'effet obtenu avec la ouate découpée me convient également.

Des nouvelles de Pépère (suite)

"Mise en blanc" : La toile blanche est clouée. Elle recouvre la toile d'embourrure plus la piqûre de crin animal. En ce qui concerne le dossier, j'ai glissé de la ouate coton dessous, normalement c'est au-dessus de la toile blanche qu'on la positionne. Mais j'ai trouvé cela plus pratique - à tort ou à raison - pour confectionner le dossier.

Des nouvelles de Pépère (suite)

"Mise en blanc" : la toile blanche est appointée sur les taquets et maintenue tendue par ailleurs grâce à des houzeaux, de grosses aiguilles à grosses têtes plantées dans l'assise.

Des nouvelles de Pépère (suite)

Piqûre crin animal : couche de crin animal qui vient au dessus de la toile d'embourrure qui renferme le crin végétal ; le crin animal est ici cardé sur une trame ce qui rend la réalisation de la piqûre plus aisée. Je l'ai lié avec la ficelle à piquer aux couches précédentes en les traversant de part en part (jusqu'aux sangles) avec un carrelet droit (grande aiguille à piquer).

Des nouvelles de Pépère (suite)

Les points de bourrelet : Derniers points sur la toile d'embourrure qui renferme le crin végétal :  les points de bourrelet ou points arrières noués qui permettent de donner au bord de l'assise une grande fermeté et résistance. Il suit à l'extérieur de l'assise les deux lignes précédentes qui elles sont piquées en points avant. Ces trois lignes ont été piquées avec des carrelets (aiguilles à piquer) courbes. La tension des points de fond (au centre de l'assise) jusqu'à la ligne des points de bourrelet est progressive. On tend de plus en plus.

Les points de fond (au centre de l'assise) peuvent être à la fin du piquage des points de bourrelets détendus, pour donner un peu plus de volume au centre, ce que je n'ai pas fait, la forme obtenue me convenait. J'ai laissé la ficelle, si le prochain qui change le tissu souhaite garder ma toile d’embourrure ainsi piquée

Des nouvelles de Pépère (suite)

Les points avant : deux lignes de points avant ont été effectuées à l'aide d'un carrelet (grande aiguille) courbe. Je ne les ai pas fait en continus. Poursuivant les points après les taquets

 

 

Des nouvelles de Pépère (suite)

Dessins des lignes de piquage à la suite des points de fond (au centre de l'assise)

Des nouvelles de Pépère (suite)

Points de fond.

Les points de fond permettent de resserrer le crin, de le compacter, de commencer à donner de la fermeté à l'assise. Les longueurs de ficelles mises en réserve permettent, si on le souhaite, de redonner du mou au centre de l'assise lorsque les points avant et arrière noués sont effectués.

La ligne en rouge partant du milieu de la traverse arrière jusqu'au milieu de la traverse avant permet de conserver le plus possible le droit fil de la toile d'embourrure tout au long des étapes, de l'emballage du crin végétal au rabattage de la toile d'embourrure (la toile d'embourrure est alors définitivement tendu). On s'est un peu précipité on a rabattu et coupé la toile d'embourrure un peu trop tôt, ce qui fait que nous manquions un peu de toile d'embourrure vers les taquets lorsque nous avons terminé de tendre la toile. Mais bon, cela n'a pas trop gêné les étapes suivantes. Nous nous précipiterons moins la prochaine fois.

Des nouvelles de Pépère (suite)

Les houzeaux (grosses aiguilles à grosses têtes) permettent de repérer les points où piquer de part en part (jusqu'aux sangles) le fauteuil.

Des nouvelles de Pépère (suite)

Emballage du crin végétal (avant)

Emballage - appointage de la toile d'embourrure avec des grosses semences puis rabattage de la toile (la toile est alors définitivement clouée) par la suite avec de plus petites semences

La ligne en rouge partant du milieu de la traverse arrière jusqu'au milieu de la traverse avant permet de veiller à conserver le plus possible le droit fil de la toile d'embourrure tout au long des étapes, de l'emballage du crin végétal au rabattage de la toile d'embourrure (la toile d'embourrure est alors définitivement tendue).

On s'est un peu précipité on a rabattu et coupé la toile d'embourrure un peu trop tôt, ce qui fait que nous manquions un peu de toile d'embourrure vers les taquets lorsque nous avons terminé de tendre la toile. Mais bon, cela n'a pas trop gêné les étapes suivantes. Nous nous précipiterons moins la prochaine fois.

Côté 1

Côté 1

Côté 2

Côté 2

Emballage crin végétal - côté 1 et côté 2. On pense à la forme définitive de l'assise ;  on fait en sorte de ne pas trop voir les boules de crin végétal sous la toile, que le crin ne déborde pas de tous les côtés du siège. On répartit au besoin le crin à l'aide d'un outil que l'on nomme tire-crin de manière à obtenir une forme régulière qui épouse la forme du siège.

Entre l'emballage et le rabattage on peut aussi enlever ou rajouter du crin (par en dessous des boules)

J'ai dû recommencer cette partie là et la précédente, les boules de crin que j'avais effectuées lors de mon premier essai étaient visiblement trop grosses une fois emballées.

Des nouvelles de Pépère (suite)

Confection des boules de crin végétal : on constitue des queues de renard (formes que doivent prendre le poignées de crin extirpées du sac), desquelles vous enlevez les morceaux trop durs de la matière végétale utilisée. Vous passez ensuite ces queues de renard dans les lacets par au-dessus et les roulez à la manière d'un bigoudi de manière à obtenir des boules. A chaque boule constituée vous resserrez votre lacet de manière à la maintenir en place.

Des nouvelles de Pépère (suite)

Piquage des lacets destinés à accueillir le crin végétal, autour et au centre du siège

Des nouvelles de Pépère (suite)
Des nouvelles de Pépère (suite)

Dossier : tissu satin noir cloué. Nous avons par la suite posé par au-dessus une toile forte (trame moins lâche que la toile d’embourrure, puis du crin animal cardé fixé sur une trame. Crin que nous avons emballé d'une autre toile forte. Nous avons ajouté par dessus de la ouate coton dédoublée puis une toile blanche. (Voir résultat plus haut)

 

Des nouvelles de Pépère (suite)

Toile forte clouée par dessus les sangles

Des nouvelles de Pépère (suite)

Sanglage : nous avons choisi de mettre un maximum de sangles , ce qui explique que les sangles des côtés ayant moins de place à l'arrière se trouvent un peu pliées. Elles sont tendues à l'aide d'un tire-sangle de manière à ce qu'un bruit de tambour puisse se faire entendre lorsqu'on tapote dessus puis clouées. Il ne faut pas non plus replier le siège en tendant trop les sangles... Les sangles sont entrecroisées à la manière d'un damier

Des nouvelles de Pépère (suite)

Laque noire : au moins 3 couches de peinture laquée noire (peut-être 4, je ne m'en souviens plus)

Pépère est sans doute un fauteuil de style Restauration datant en toute ou partie d'avant 1830. L'utilisation des ressorts en tapisserie d'ameublement commence à partir de 1825. Pépère n'en a jamais eu. En effet, si l'on retourne le fauteuil on voit que rien n'a jamais été cloué dessous comme par exemple une toile de protection dite jaconas que l'on trouve sur les fauteuils avec ressorts.

Ici c'est la toile forte posée sur les sangles qui doit empêcher les poussières de crin de tomber au sol sous le fauteuil. 

Des nouvelles de Pépère (suite)

Rebouchage des trous et couches successives de pâte à bois pour l'arrière qui était vermoulu après avoir passé plusieurs couches de xylophène sur l'ensemble du fauteuil

Fixation d'une planche pour consolider la traverse arrière vermoulue, elle m'a également servie de coffrage pour disposer plus aisément mes couches successives de pâte à  bois ; j'ai évité le mastic, produit qui permet une exécution plus rapide mais qui est plus toxique que la pâte à bois.

Des nouvelles de Pépère (suite)

Ponçage au papier de verre gros, puis moyen puis fin. Lavage entre chaque ponçage.

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
Y
"S'investit un temps parce que cela lui plait puis change dès qu'il se lasse." Oui, je me reconnais bien là :-) Bonne semaine Emmanuel.
Répondre
Y
Essai
Répondre
E
Bonjour Yog ! Merci. Je ne pense pas -sourire- créer une auto entreprise. Mais faire un autre fauteuil de même style, si j'en trouve un, pourrait m'être agréable. Petit poisson reste un amateur. S'investit un temps parce que cela lui plait puis change dès qu'il se lasse. Non ?
Y
Coucou Emmanuel!! J'avais mis un commentaire sur l'article précédent mais ça n'a pas fonctionné. Je te félicitais pour ce beau travail et te proposais de créer ton auto entreprise. :-)
E
Bonjour Yog. Essai ? Je te reçois 5 sur 5. Sourire