Tu n'as pas de conversation
Peu de choses te concerne
Pourtant plus encore présent à tout
Tu n'as plus beaucoup de désir
Mince est la frontière entre dépression et naturel dépouillement.
Juste entendre, attendre que le désir se pointe s'il en est un encore
Remplirais-tu encore le vide
Trompes-tu l'attente de tes respirations
De tes silences
Et quelques rires pour prévenir l'inquiétude de quelques proches encore présents
Mais n'est-ce pas la mort qui en toi s'exprime
Es-tu un mort vivant, ou dans le sas qui mène à la vrai vie
Salle d'attente sans décor, sans magazine, de l' éternel présent
Et tu voudrais encore gagner en sagesse. Mais le sage ne s'encombre pas de victoire.
Tu voudrais cela plus simple, mais tu n'apprendras pas la simplicité
Essaye toi déjà à une plus grande vérité
A un plus grand silence
Modeste, patient
Où est la grande joie qu'ils annoncent, profonde, sereine, immuable
N'est-elle déjà pas appréciable cette sérénité tranquille
Vouloir toujours plus vouloir
Acceptez de n'être rien
Que le témoin, le spectateur de cela
Mais tu veux encore prendre part au spectacle
Et tu ne sais plus quel rôle jouer
Alors laisse jouer et vois
Toute de suite, maintenant ...
Quelle impatience !
Attend, fort, droit sans détour
Sois patient
Ne te désespère pas
Elle viendra
La déferlante de joie qui emporte tout, du plus grand au plus petit des rêves.
Alors reprends ta place dans ce silence où toutes les nuances défilent
Laisse s'accomplir ta journée et vois
L'acte juste se poser
La parole juste se dire
Se dévoiler l'infini moment au rythme de ta respiration,
Au diapason de ton coeur vivant
Aimant
Oser libérer l'amour en toi