Arnaud Desjardins : Approches de la méditation
(Editions de La Table Ronde - Paris, 1989)
Extraits et résumés
DEUXIEME PARTIE : TETE, CORPS ET COEUR
Chapitre 4 : La conscience du corps
[4.5. : pages 127 à 130] (Page 127)
A la fin de votre pratique, prenez conscience à nouveau de tout votre être, une conscience globale, une perception vive de votre présence physique.
Et vous allez retourner vers l'extérieur, vous allez de nouveau regarder autour de vous.
(Page 128)
Une part de votre attention revient du centre vers la périphérie, de la profondeur vers la surface. Sentez simplement si vous avez envie de bouger ou, si, au contraire, vous seriez même d'accord pour continuer cet exercice plus longtemps.
Percevez comment se situent les deux mouvements de l'attention, celle qui va vers vous-même, vers la conscience de soi, et celui qui vous repousse vers la surface, la distraction, l'éparpillement dans les "formes", qu'elles soient extérieures à vous ou intérieures à vous comme des pensées.
Sentez bien [...] le mouvement de recueillement vers le centre et le mouvement de dispersion vers l'extérieur.
Vérifiez s'il y a en vous une zone contractée parce que vous vous êtes demandé l'immobilité dans une posture qui n'était pas parfaite. [...]
Après l'immobilité apparaît le désir de bouger. Mais ce doit être une réaction consciente. Vous n'allez pas rester immobile comme des statues jusqu'à la fin de votre vie. Alors soyez d'accord, accompagnez la réaction. A présent c'est le moment de remuer mais en tâchant de ne pas être emportés. Je réponds consciemment à une demande.
Dans l'existence vous n'éviterez pas le jeu de l'action et de la réaction mais vous pouvez soit vivre consciemment la réaction soit être emportés.
(Page 129)
[...]
(Page 130)
[...] Cette tentative d'intériorisation vous permet de prendre conscience du pouvoir que vous avez ou vous n'avez pas sur vous-même. Puis-je demander à ma pensée de s'orienter dans le sens que je décide, ou ma pensée est-elle la plus forte et s'oriente-t-elle dans le sens qu'elle désire ?
Puis-je demander à mon corps de ne plus bouger ou mon corps éprouve-t-il des impulsions motrices sur lesquelles je n'ai pas de pouvoir au point qu'en le maintenant immobile je n'ai plus qu'une envie me lever ?
Et si des pensées apparaissent, se dissipent-elles comme passe un oiseau dans le ciel, ont-elles une charge émotionnelle qui nous trouble et nous agite ?
Rien qu'avec ces premières tentatives vous pouvez déjà faire beaucoup de remarques.
L'idée de rentrer en vous-même, de prendre conscience de vos fonctionnements, d'opérer peu peu à peu une transformation intérieure vous intéresse-t-elle ? Et deuxième point : cette tentative de silence vous a-t-elle été ou non facile ?
Certains jours, les distractions vous harcèlent et vous n'arrivez pas à vous réunifiez dans le silence. D'autres jours, la méditation s'avère aisée. L'être entier parait être d'accord et l'on éprouve une joie immense.
Résumé et extraits d'Approches de la méditation d' Arnaud Desjardins .- Editions de La Table Ronde, Paris, 1989.
Table des matières