Dans un certain sens, l'état de présence peut se comparer à l'attente. [...] [Mais une attente qui n'est ni ennui, ni agitation, ni fuite vers le futur], [...] une attente qui exige de vous une vigilance totale.
Quelque chose pourrait se manifester à n'importe quel moment, et si vous n'êtes pas totalement éveillé, totalement immobile, vous passerez à côté. [...]
Dans cet état, toute votre attention se trouve dans le présent. Il n'en reste rien pour rêvasser, penser, se souvenir et anticiper l'avenir. Il n'y a là aucune tension, ni aucune peur : seulement une présence vigilante. Vous êtes présent à tout votre être, à chaque cellule de votre corps. Dans cet état, le "vous" qui a un passé et un futur, la personnalité si vous voulez, n'est quasiment plus là. Et pourtant rien de significatif n'est perdu. Vous êtes encore essentiellement vous-même. En fait, vous êtes plus totalement vous-même que vous ne l'avez jamais été, ou plutôt ce n'est que dans le "maintenant" que vous êtes véritablement vous-même.
"Soyez comme le serviteur qui attend le retour de son maître", dit Jésus. Le serviteur n'a aucune idée de l'heure à laquelle son maître reviendra. C'est pour cela qu'il reste éveillé, vigilant, prêt, tranquille, sinon, il ratera l'arrivée de son maître.
Il me semble que le serviteur doit préparer l'avènement du Royaume en attendant le retour du Maître : invitation à l'action, au partage, à l'Amour... ?
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Bonjour Dju770. Qu'entends-tu par "l'avènement du Royaume ?"<br />
Je comprends dans ces lignes d'Eckhart Tolle une invitation à Etre.<br />
Ce qui se manifeste lorsque l'on est totalement présent à soi ? Oui, l'action, le partage, l'Amour ou bien l'inaction. En fait ce qui s'impose à soi, forcément bon, bien, juste à l'image de notre<br />
nature profonde.<br />
Je vois également une invitation à ne pas projeter ce que l'on imagine être cet état de félicité, mais préparer sa personne à en être le réceptacle. Un peu comme lorsque l'on range, rend propre son<br />
logis pour accueillir son invité le mieux possible.<br />
Mais là ce sont peut-être mes lectures de Krishnamurti qui s'expriment : ne pas donner à l'inconnu les reflets du connu pour le reconnaître et l'accueillir.<br />
Ainsi l'attente ne sera jamais déçue.<br />
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