"Tu es Cela - Plus proche que proche - Déjà là"
Ce qui suit est la septième série de vidéos des entretiens entre Eckhart Tolle et Oprah Winfrey qui se sont tenus entre mars et mai 2008. Comme pour les chapitres précédents je vous donne les idées principales, le résumé du contenu de ces vidéos.
La traduction en français de ces vidéos est de Thierry Delattre (lien vers son site).
Lien vers :
Nouvelle Terre : Eckhart Tolle et Oprah Winfrey - Chapitre 1
Nouvelle Terre : Eckhart Tolle et Oprah Winfrey - Chapitre 2
Nouvelle Terre : Eckhart Tolle et Oprah Winfrey - Chapitre 3
Nouvelle Terre : Eckhart Tolle et Oprah Winfrey - Chapitre 4
Nouvelle Terre : Eckhart Tolle et Oprah Winfrey - Chapitre 5
Nouvelle Terre : Eckhart Tolle et Oprah Winfrey - Chapitre 6
Nouvelle Terre : Eckhart Tolle et Oprah Winfrey - Chapitre 8
Nouvelle Terre : Eckhart Tolle et Oprah Winfrey - Chapitre 9
Nouvelle Terre : Eckhart Tolle et Oprah Winfrey - Chapitre 10
Chapitre 7 :
Découvrir qui vous êtes véritablement
Résumé :
Un moment de silence guidé par Eckhart Tolle. "Connais-toi toi même" ; la plus fondamentale des questions est qui suis-je ? Le plus facile est de commencer par découvrir "Qui je ne suis pas ?". Dire qui je suis est difficilement exprimable par les mots.
Ceci commence souvent avec la perte avec ce à quoi on était attaché ; la perte d'un proche, d'une possession, d'une position sociale. On ressent avec la survenance de cette perte une douleur plus ou moins grande selon son attachement : "je ne suis plus personne". Mais derrière cette perte, à la place du vide, il y a une lumière, une paix.
(Qui nous fait comprendre que quelque chose demeure malgré cette perte de la chose ou de la personne à laquelle nous étions attaché, qui nous définissait alors.)
Ce qui ne veut pas dire que l'on ne sera plus attristé quand on sait qui nous sommes et qu'une autre perte arrive, la mort d'un proche par exemple.
Exemple d'une mère qui a perdu son jeune fils. Assise à son chevet quelques minutes avant qu'il meurt...
...et juste après qu'il soit mort, elle a ressenti une paix, une présence sacrée envahir la pièce. Elle s'est abandonnée à cela pendant 10 minutes environ. Puis le mental est revenu, et les pleurs, et la protestation sont revenus.
Il y a toujours même dans l'amour vrai un attachement à la forme.
Se connaître soi-même va au delà des croyances, des concepts spirituels. Se connaître s'est être profondément enraciné dans l'Etre au lieu d'être perdu dans le mental, identifié à des fonctions, rôles, objets. Nous sommes des êtres humains avant tout.
Vivons nous réellement cette profondeur ?
Si de petites choses nous dérangent encore, alors nous sommes à ce moment là ces petites choses, pas cet être si profond que nous prétendons être.
Connaître l'être profond signifie le vivre non pas seulement le concevoir. Il y a deux dimensions dans la vie : une dimension horizontale : passée, future (la dimension transitoire de la vie) où le présent est considéré comme un ennemi, et une dimension verticale, la dimension du sacré qui est atteinte par l'attention au moment présent. La croix symbolise ces deux dimensions.
Porter son attention à nouveau vers sa respiration permet de revenir au moment présent.
La dimension verticale permet la libération de la dimension horizontale de la vie. Ultimement rien n'est inanimé.
Dans cette dimension verticale nous connaissons une profonde quiétude, un état hors du temps, une conscience sans naissance et sans mort. La vie est éternelle, n'a pas d'opposé. L'opposé de la mort est la naissance pas la vie.
Témoignage d'une auditrice qui se dit "être très sensible" et qui vis à vis par exemple du bruit, de la circulation en ville se trouve handicapée, ne pense qu'à une seule chose : ne pouvoir supporter cela plus longtemps et fuir.
Réponse d'Eckhart. Il y a la chose qui perturbe, puis il y a la réaction, et la pensée qui survient en soi par rapport à ces choses. Il y a une troisième dimension en soi qui amène à la liberté : la conscience de l'événement, de la réaction émotionnelle, physique, de sa pensée, et il y a moi-même en tant qu'espace pour ces deux choses. "Conscience que cela se produit en moi mais que cette production n'est pas ce que je suis"...
...juste être là, observant sans jugement ce qui se passe. Ce qui permet de prendre de la distance par rapport à la réaction. La réaction n'est plus qui je suis. Ceci n'élimine pas dans un premier temps la réaction. Mais petit à petit en étant dans cette observation sans jugement de ce qui se passe en moi, des changements apparaissent. Les réactions ne sont plus aussi fortes. On finit par accepter la situation, le moment présent tel qu'il est. Et des changements peuvent apparaître à l'extérieur, miraculeusement.
Dans cet état de conscience, intuitivement les paroles, les actes viennent de manière juste.
La façon la plus efficace d'amener du changement ce n'est pas en étant contrarié, révolté, par exemple vis à vis de la violence, de la guerre. On ne peut se battre contre l'inconscience. Il est plus puissant ce voir ce qui est puis de voir ce que l'on peut faire. Si l'on réagit, la négativité entre dans ce que l'on fait.
La réaction n'est pas de la sensibilité, elle dépend de notre conditionnement, elle provient de notre passé. Elle n'est jamais totalement adéquate au moment présent. La vraie sensibilité vient quand on est pleinement présent, quand on ne résiste pas à la situation. Vient alors également l'intuition.
Le vrai pouvoir vient de la présence.
Ce que l'on est n'a rien à voir avec une pensée sur nous-même, provenant de nous ou des autres. Cela n'a rien à voir avec ce que l'on a fait dans notre vie. Certes on peut honorer le niveau de la forme mais il y a quelque chose de plus profond que cela.
La psychanalyse permet de découvrir la structure de notre conditionnement, de notre mental. Mais il s'agit là de "connaître sur", soi, son passé mais ce n'est pas se connaître soi.
Comme disserter sur le miel ne permet pas de connaître le miel. Pour savoir ce qu'est vraiment le miel, il faudra le goûter.
Ce qui importe c'est de ressentir profondément, intimement ce que nous sommes, au-delà des concepts.
Comment lâcher-prise, laisser de côté ego ? Pour trouver l'authenticité, inviter aussi fréquemment que possible le moment présent...
...être conscient de ses sens de perception, regarder, écouter sans étiqueter, sans juger. L'autre mot pour la présence c'est la vigilance.
Il faut certes un peu d'effort pour maintenir cette vigilance, et peu à peu arriver à plus de conscience.
L'abondance. Donner ce que l'on souhaite recevoir le plus. La reconnaître, par exemple dans l'abondance de l'eau dans la pluie, la joie de voir un chien qui passe, le soleil qui nous réchauffe, la vitalité en nous. Avoir de la gratitude pour ce qui nous est donné.
L'abondance est l'énergie qui s'écoule de nous.
L'univers entier est miraculeux, le voir, le reconnaître où que l'on soit, dans n'importe quelle situation.
Le stress vient du regard sur la situation, du fait que l'on résiste au moment présent.
Le rapport d'Eckhart Tolle à Jésus...
...d'éducation catholique, Eckhart Tolle est ensuite passé à d'autres choses. Puis après son changement intérieur, quelques années plus tard, il a vu combien l'enseignement contenu dans les Evangiles était profond. Jésus a dit qu'il est venu pour nous apporter la plénitude dans notre vie, non pas pour nous apporter l'abondance de biens mais pour nous amener à être en contact avec la plénitude en nous. L'abondance ne vient qu'à ceux qui l'ont déjà en eux. Jésus dit : "A celui qui a on donnera encore, mais à celui qui n'a pas on ôtera encore". Il parle ici de l'état intérieur, du sentiment de pénurie ou d'abondance en nous.
Notre rapport aux émotions. Leur permettre d'être au moment où elle survient, la vivre en tant que telle, l'observer, sans la réprimer, ainsi on ne lui donne pas la possibilité d'aller jusqu'à l'égo. Cette émotion s'apaise rapidemment.
Histoire d'un maître zen reconnu et respecté. Des voisins, un jour l'accusèrent d'avoir mis leur fille mineure enceinte et le sommèrent de s'occuper du bébé quand il serait né. Le maître, écoutant avec vigilance, répondit simplement : "ah ? Bon !". Il accepta ainsi de s'occuper du bébé. La rumeur se propagea. Le maître perdit sa respectabilité mais continua à s'occuper avec une attention aimante le bébé
Une année plus tard la fille avoua que la maître n'était pas le père. Les parents allèrent le trouver pour lui dire qu'ils allaient récuppérer l'enfant parce qu'il n'était pas le père. Le maître répondit : "ah? bon !" et leur rendirent l'enfant.
Ce maître n'est pas dans la réaction, il accepte ce que les autres croient.
Il ne faut pas se laisser emporter par le mélodramme. Reconnaître simplement les faits pour soi.
Comment on se présente à l'autre ? Il n'est pas nécessaire de mettre beaucoup de mots. On peut se contenter de donner des réponses conventionnelles en restant présent à la demande de présentation de l'autre, en restant vigilant.
La misère intérieure est souvent plus présent là où les gens vivent dans l'oppulence.
A chacun d'être vigilant et quand la négativité vient en nous, se poser la question : est-ce la meilleure façon de gérer la situation ? Nous savons que non.
La joie de l'être vient de soi, de l'intérieur, et non d'une chose, d'un événement extérieur.
Souhaite-t-on aller vers ce lieu en soi où la joie, la plénitude réside ? On doit d'abord la découvrir en soi, ici et maintenant.
Permettre consciemment à l'égo d'être diminué est une puissante pratique spirituelle.
L'expérimenter d'abord quand rien en dépend, par exemple quand on se fait insulter en voiture. Essayer de ne rien faire, de ne pas réagir, de ne pas riposter, voir l'ego être diminué...
...être blessé. Ce n'est pas nous qui sommes blessés mais égo. Ego va dans un mécanisme d'auto-réparation immédiate, il va riposter avec une insulte plus importante, l'autre va faire de même et ainsi de suite.
Au début on se sent mal à l'aise quand on ne réagit pas, puis on ressent quelque chose de plus vaste.
"Le non de haute qualité" est aussi un "oui au moment présent". Dire simplement non, sans chercher à nuire.
On peut ressentir une paix extrême dans des moments où on ne s'y attend pas, le bruit, le chaos.
Se connaître c'est être en contact avec l'être, avec le "je suis" sans les identifications, sans rien ajouter.
On peut aussi méditer sur "Qui suis-je ?" sans chercher une réponse, sans rien mettre derrière.
Thème du prochain chapitre (chapitre 8) : La découverte de l'espace intérieur
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Nouvelle Terre : Eckhart Tolle et Oprah Winfrey - Chapitre 1
Nouvelle Terre : Eckhart Tolle et Oprah Winfrey - Chapitre 2
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Bonne journée, Emmanuel