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"Tu es Cela - Plus proche que proche - Déjà là"

Jean KLEIN - La Joie sans objet - Ch. XIII - Notes et extraits 2018

Ce qui suit est extrait de : Jean Klein - La Joie sans objet. Editions Almora, Paris, Avril 2009. Pages 283 à 412 de la réédition de 3 ouvrages de Jean Klein intitulée La Joie sans Objet.

p. 401

La Méditation

[...] Vous savez que ce n'est pas une concentration sur un objet, nous resterions alors dans le cadre du mental ; c'est un état d'être, nous ne pouvons pas dire ce qu'il est, nous pouvons seulement dire ce qu'il n'est pas.

Ce n'est pas une action, une fonction en vue d'un devenir, c'est une présence constante et non un état dans lequel on entre et d'où l'on sort ; elle seule est digne d'être appelée réalité puisqu'elle est réelle en soi et n'a pas besoin d'un agent pour être connue. Elle est connaissance, ne se fixe pas dans un cadre corporel et n'est pas de nature psychique. Quoique faussement appelée un état, elle est uniquement "être".

Ce n'est pas le résultat d'une discipline, ni d'une accumulation intellectuelle, ni de l'arrêt d'un mouvement mental ; elle n'est ni discrimination, ni discernement ; elle ne résulte pas d'une stimulation émotionnelle, et encore moins de l'usage de drogues. Elle n'est l'aboutissement d'aucune activité de quelque sorte que ce soit dans un espace-temps. Elle est intemporelle, c'est une lucidité permanente. Quand cela est vu très clairement toute recherche nous quitte, il se produit une orchestration de nos énergies qui pointent vers ce qui est situé en dehors d'un contexte d'affects, de percepts.

p. 402

Devons-nous rejeter tout objet de méditation ? Je n'en vois pas très bien la raison.

[...] Un moi qui médite sur telle ou telle chose implique un effort constant en vue d'un résultat ; c'est une concentration et nous ne pouvons évidemment projeter que ce que nous connaissons déjà. Cela doit cesser pour que l'inconnu devienne connu.

Tout changement que nous voulons provoquer, toute intention est cérébralité, c'est un artifice qui fait partie de ce qui est à changer et qui provient directement de la structure anxiété, peur, désir. Le mental est imprégné par l'éducation, la culture, la civilisation, il fonctionne d'après certains modèles qu'il imite.

La méditation est une écoute sans choix, une lucidité totale dans laquelle les inhibitions dues aux motifs, aux ambitions s'évanouissent. le motif fait partie de la structure peur/désir.

Dans les états de veille ou de rêve, nous sommes assujettis par l'activité ou l'inactivité du mental ; dans le sommeil profond, celui-ci est au repos, ainsi que l'idée d'être une personne ; c'est une vacuité non motivée comme entre deux pensées, deux percepts. Nous sommes dans le vécu, dans un état d'acceptation, de pure constatation, sans récapitulation, sans anticipation.

Dans cette conscience unitive, entièrement dégagés, décollés de ce qui se présente, nous nous trouvons ouverts à une vie créative. L'intelligence en découle, le corps et le mental en sont des instruments, libres bien entendu alors de tout antagonisme.

La pensée, l'émotion sont enracinées dans le passé, elles sont liées à la personne; la pensée intentionnelle comporte toujours une tension vers quelque chose.

Lorsque nous sommes dans l'état méditatif, l'attention n'est ni centrée, ni périphérique, elle est multidimensionnelle, non dirigée sur un foyer, elle ne s'épuise jamais et ne s'enlise pas dans les ornières de la mémoire. La non-acceptation crée des excitations, des stimulants d'émotions qui troublent l'équilibre de notre être ; au contraire l'acceptation entraîne un équilibre chimique dans le corps, actualise les énergies virtuelles et donne libre cours à celles qui ont été appliquées par le moi à la personne.

(en cours de saisie...)

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