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"Tu es Cela - Plus proche que proche - Déjà là"

Krishnamurti - Méditation (7)

Source : Le vol de l'aigle - Jiddu Krishnamurti - Chapitre III : Méditation - Editions Delachaux et Niestlé, Neuchâtel (Suisse), 1971. pages 52 à 74.

P. 65 à 67

Ce n'est donc pas par la répétition de paroles, ni en prenant des mesures de contrainte que l'on y parviendra ; l'esprit a été le jouet de trop de procédés pour être réduit au calme ; et cependant on sent profondément en soi-même que quand l'esprit est apaisé, silencieux, alors tout est accompli, alors il y a une perception véritable.

Donc, comment l'esprit, cerveau compris peut-il être complètement silencieux ? Les un vous diront : " Respirez comme il faut, aspirez profondément" autrement dit : "Augmentez la teneur en oxygène de votre sang" ; un petit esprit misérable qui se met à respirer très profondément, jour après jour, peut parvenir à un calme relatif ; mais il demeure ce qu'il était, un petit esprit misérable. Ou bien par l'exercice du yoga ? Encore une fois tout cela implique bien des choses. Yoga signifie habileté dans l'action, et non pas simplement la mise ne pratique de certains exercices pour maintenir le corps dans un état de santé , de force, de sensitivité. Ceci comprend une juste alimentation, ne pas bourrer le corps d'une masse de viande, et ainsi de suite (mais laissons cela de côté, vous êtes probablement tous des mangeurs de viande). L'habileté dans l'action exige une grande sensitivité du corps, une légèreté, une alimentation juste, n'obéissant pas aux ordres de votre langue ni de vos habitudes.

Dès lors que faire ? Cette question qui la pose ? On voit très clairement que nos vies sont désordonnées intérieurement et extérieurement ; et cependant un ordre est nécessaire, un ordre aussi rigoureux que l'ordre mathématique ; et celui-ci ne peut prendre naissance que par une observation du désordre, et non pas en faisant des efforts pour se conformer à une planification de ce que d'autres ou vous-même ont considéré comme étant ordre. En voyant, en prenant connaissance du désordre, c'est ainsi que surgit l'ordre.

On peut voir ainsi qu'il est besoin d'un esprit extraordinairement calme, sensitif, en éveil, dégagé de toute habitude physique ou psychologique ; et comment parvenir à un tel état ? Qui pose cette question ? La question est-elle posée par cet esprit qui bavarde, cet esprit qui sait tant de choses ? Mais n'a-t-il pas appris une nouvelle chose, laquelle est : "Je ne peux voir très clairement que quand je suis silencieux et, par conséquent, il faut que je le sois." "Il se dit ensuite : "Comment être silencieux ?" Mais une telle question est assurément fausse en elle-même ; dès l'instant où l'on exprime l'idée de "comment", cela implique la recherche d'un système, détruisant par là la chose même que l'on examine ; autrement dit comment l'esprit peut-il être entièrement calme - non pas par l'effet de mesures mécaniques ou contraignantes ? Un esprit qui n'est pas contraint au silence est extraordinairement actif, sensitif, éveillé. mais dès que vous demandez "comment", il y a division qui sépare l'observateur de la chose observée.

 

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